Le nom de Lourps est diversement orthographié dans les documents anciens, en vieux français ou sous forme latine : Loes, Loors, Lours, Lurus, Lupis.

La chapelle était sous le vocable de Saint-Menge, premier évêque de Châlons-sur-Marne, dont on disait qu’il guérissait de la gale (fontaine Saint-Menge),

il était dénommé Sanctus Memmius de Lupis en 1468 et Sanctus Mengius en 1639 ; en 1788 la paroisse relevait de l’archidiaconé et doyenné de Provins.

 La chapelle et le château sont sur une colline (altitude :100 m) le reste du village médiéval est sur la côte qui regarde Provins. La route de communication avec Sens,

Donnemarie et Montereau, date d’un peu avant la Révolution.

 La construction de la chapelle remonte à la fin du 12ème siècle. Cette chapelle dépendait du château jusqu’à la Révolution, en 1808,

elle dépendait de l’Eglise de Savins.

Elle obtiendra le titre de chapelle vicariale le 07 janvier 1880, ce qui rend alors la commune de Lourps indépendante, elle peut avoir un Conseil de Fabrique,

pour gérer ses affaires avec un prêtre desservant.

 Un souvenir littéraire se rattache à Lourps : celui de Huysmans, qui séjourna dans le château pendant l’été 1886 et donna les impressions de cette retraite dans son roman

‘’En Rade’’ paru en 1887.

‘’Il y relate l’histoire d’un couple parisien venu  se réfugier à la campagne, qu’il décrit d’après ses observations briardes’’.

La chapelle de Lourps  a été fermée au public en 1966 suite à l’effondrement de la voûte du chœur, pour être ouverte de nouveau au public en 1998 après 12 années de restauration.

 Trois voûtes sexpartites couvrent un plan régulier à nef unique dont les travées sont rythmées par une alternance de piles engagées et de colonnettes en délit.

Quatorze fenêtres identiques en arcs brisés  éclairent l’intérieur de la chapelle au dessus d’un cordon mouluré en amande.

Sur le portail occidental, les voussures moulurées en plein-cintre encadrent un tympan trilobé avec une représentation de l’Agneau Pascal. Il symbolise à la fois le sacrifice du Sauveur

et sa Rédemption à Pâques.

 Il ne reste pratiquement rien du mobilier médiéval, à l’exception des fonts baptismaux

Les fonts baptismaux constituent un élément fondamental de l’église parce qu’ils permettent de consacrer l’entrée dans la communauté chrétienne d’un nouveau membre.

Le baptême était administré au dessus de la cuve par aspersion.

 Trois sculptures en bois polychrome du 16ème siècle.

Une Vierge à l’Enfant, un Saint-Evêque, un Christ. La Vierge à l’Enfant est l’un des types de représentation de la Vierge les plus diffusé en Occident depuis le 13èmesiècle.

Elle est placée sous le signe de la tendresse et sa présence est associée aux prières propitiatoires adressées à la Vierge, réputée protectrice des lieux et de leurs habitants. (Cl M. H 1987)

Dalle funéraire 16èmesiècle : cette dalle funéraire abrite les sépultures de l’officier Louis le Gouz,  mort en 1535,  et de sa femme.

Les traits d’un chien, représenté couché aux pieds de la femme, restent visibles dans la partie inférieure ; il symbolise la fidélité au-delà de la mort (cl M.H 1906)